Page de antonetti

J'ai entendu des récits des combats auquelq mon père a participé , je suis prêt à en faire part à ceux que cela intéresse; j'ai notamment entendu raconter plusieurs fois la destruction du char de mon père et la mort de ses camarades;

Bonsoir,
Voici ce que mon père racontait à propos de votre oncle:
-la veille du combat de Grenhutte , mon père qui était alors caporal tireur a demandé au chef de char, le sergent Parade , de ne plus envoyer le soldat Devif chercher de l'eau car cela était trop dangereux ;
- le premier jour de l'opération le TD Ogoué détruisit un canon autoporté antichar de type jagdpanther; cela constituait une performance assez rare qui fut remarquée par un cdt de tirailleurs qui proposat mon père pour une citation à l'ordre de l'armée ; le chef de peloton le lieutenant de Cussac fut le même jour grièvement blessé ; il fut remplacé par un adjdt ou adjdt \c venant des services administratifs du régiment qui n'avait ni l'autorité ni la compétence du lt ;
- le 2 décembre 1944 lors du replis le TD Ogoué reçut pour mission de détruire un char scherman des chasseurs d'afrique qui était immobilisé au milieu de l'itinéraire de replis ; il y eut alors une altercation entre mon père et le nouveau chef de peloton , mon père prétendait qu'ayant été exposés la veille cette mission incombait à un autre engin ; le chef de peloton persistat ;
le scherman fut détruit mais le TD Ogoué fut pris à partie par un canon antichar de 88 ; l'obus penétrat dans l'habitacle au niveau du poste de l'aide tireur, tuant votre oncle puis le chef de char placé derrière lui ; monpère qui se trouvait de l'autre coté de la culasse du canon fut épargné ainsi que le pilote Oussé ; ils purent évacuer l'engin par la tourelle avant son explosion ;
- ils regagnèrent les lignes françaises aprés avoir été portés disparus ; mon père eut alors une nouvelle altercation avec son chef de peloton à qui il reprochait de les avoir abandonnés ; il fut évacué sanitaire ; cordialement JA

Plus tard , aprés la fin de la guerre , ilacompagnat les parents du soldat Devif sur le site du combat en cause ; ils conservaient un espoir de retrouver leur fils; ils retrouvèrent l'épave du TD Ogoué et mon père me précisat qu'ils découvrirent dans la tourelle une serviette contenantencore des vertèbres cervicales de votre oncle ;
Voila monsieur , tout ce dont monpère se souvenait quant à cette affaire de Grenhutte ; il avait alors 19ans et servait dans les troupes coloniales depuis 3ans en qualité d'engagé volontaire .
Je demeure à votre disposition, si vous souhaitez me joindre mon téléphone est le 04 91134843 il s'agit d'un tel professionnel disposant d'une boite vocale . Cordialement