Comment étaient organisés les groupes de protection du RCCC ?

Les groupes de protection du Régiment colonial de chasseurs de chars (RCCC) étaient des sous-ensembles intégrés à la structure des escadrons de chasseurs de chars, afin de garantir la sécurité et le soutien rapproché des chars en opération.

Structure interne

Chaque escadron du RCCC comprenait :

  • Un état-major d’escadron, doté d’une jeep et d’une automitrailleuse pour la reconnaissance et la liaison ;

  • Un peloton hors rang dédié au soutien logistique et technique ;

  • Trois pelotons de combat, chacun constitué de quatre tank destroyers (M10) répartis en deux groupes tactiques, accompagnés d’une jeep et d’un camion Dodge servant de liaison et de transport pour le groupe de protection.

Rôle organique des groupes de protection

Les groupes de protection étaient composés de personnel d’accompagnement chargé de la sécurité immédiate du peloton : ils protégeaient les chars de chasse contre les infiltrations d’infanterie ennemie, assuraient le repérage et la défense rapprochée, et prenaient position en cordon autour des blindés lors des haltes ou des engagements prolongés.


Ils formaient aussi le noyau mobile pour le combat d’escorte, en permettant la coordination entre les tank destroyers et les unités d’infanterie coloniale (notamment le 6e et le 13e RTS).

Organisation tactique sur le terrain

Sur le plan tactique :

  • Les groupes de protection étaient rattachés à chaque peloton, opérant en binôme avec les tank destroyers.

  • Ils étaient souvent motorisés pour suivre le rythme des chars, prenant position en couverture des axes vulnérables.

  • Lors des combats du Doubs et d’Alsace, ces groupes servaient fréquemment d’avant-postes défensifs pour les centres de résistance installés par le RCCC.

Ainsi, leur organisation mêlait une souplesse d’emploi (liaison, appui, protection rapprochée) et une intégration organique stricte à la structure de chaque escadron, en cohérence avec la doctrine de la cavalerie blindée française de la 1re Armée.